Miss Mondes

ELLE
Nathania Cahen
Mars 2009

Après l’univers des sectes et celui de l’art, l’auteure d’origine danoise va se frotter à celui des finances pour son prochain roman. Rencontre avec un écrivain qui ne craint pas le choc des cultures.

C’est une femme d’univers. Géographiques, sociaux, politiques, masculins. Pour écrire Iouri, son dernier livre sorti fin 2008, Pia Petersen s’est imprégnée d’art – comme elle l’avait déjà fait avec les sectes pour Passer le pont - durant deux bonnes années. C’est Jean-Jacques Leberre, de la galerie Porte-avion, qui l’a initiée et accompagnée d’expositions en galeries, de Fiac en vernissages.

Certains personnages sont même réels, comme Paul-Armand Gette, artiste parisien. Mais le héros de ce quasi-polar très sombre est un artiste, Iouri, individu doué, taciturne et insaisissable. Pour lui donner consistance, je me suis inspiré à la fois de l’homme que j’aime et d’une connaissance qui avait été soupçonnée de meurtre, ce qui avait donné lieu à des atmosphères, des rencontres très particulières, confie-t-elle.

De son pays d’origine, le Danemark, elle parle moins. Mais elle en a gardé la blondeur, un léger accent, et quelques arpents de culture scandinave. Elle n’a qu’une vingtaine d’années quand elle se choisit un autre univers et se met au français, épluchant vaillamment Le Rouge et le Noir, armée d’un dictionnaire. Elle choisit des études de philosophie, s’essaie à un tas de boulots, écrit souvent et depuis toujours, conformément à une décision prise l’année de ses 7 ans.

Elle vit entre Paris et Marseille, et si elle a posé un jour ses valises du côté du Vieux Port, c’est dans le sillage d’un homme, avec qui elle tiendra une librairie-café, Le Roi Lire.

Depuis, Pia passe beaucoup de temps à travailler. Elle a déjà mis la main à la pâte de son prochain roman, et s’initie cette fois aux rouages de l’argent et de la finance. Mais c’est une autre histoire…